Manifestations meurtrières: Quand la Côte d'Ivoire, la Guinée et le Nigéria franchissent le cap du non-retour !

L'Afrique est désormais au centre de l'attention dans le monde entier. Dans un contexte politique qui prévaut de violentes manifestations ici et là traduisent un ras-le-bol des populations. Plusieurs vidéos extrêmement violentes envahissent les pensées quant au devenir de nos nations africaines. En Côte d'Ivoire, en Guinée et au Nigéria, les morts se comptent par dizaine presque tous les jours.


Côte d'Ivoire

Le Président sortant Alassane Ouattara lequel veut briguer un 3ème mandat se heurte à la riposte des populations qui à priori ne veulent plus de lui à la tête du pays. Les séries de manifestations ont commencé depuis plusieurs semaines opposant les populations aux forces de l'ordre. Durant cette semaine, au moins sept personnes sont mortes et une quarantaine ont été blessées dans des affrontements à Dabou et autour. Selon le Préfet, Remy Nzi Kanga: «Pour le moment, il y a quatre morts retrouvés dans une cour de Dabou aujourd’hui», ce mercredi, «et trois morts hier» plus «une quarantaine de blessés ».

Les premiers troubles ont commencé lundi et ont dégénéré en affrontements intercommunautaires le mardi entre Adioukrous (ethnie locale, réputée favorable à l'opposition) et Dioulas (ethnie du Nord réputée pro-pouvoir). Le bilan est en passe de s'alourdir. 

Le président Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2010, se présente à un troisième mandat controversé, tandis que les candidatures de plusieurs figures de l'opposition ont été invalidées. 


Guinée

En territoire guinéenne même son de cloche, les populations disent niet à un 3ème mandat du Président Alpha Condé âgé de plus de 80 ans. A Conakry, les forces de l'ordre ont fait usage de balles réelles sur les manifestants. Ce mercredi, au moins 3 personnes ont été abattues par balles, 2 autres à Wanindara et plusieurs autres blessés par balles notamment à Koloma, Sonfonia, Hamdallaye, Baïlobayah, Cosa, Bambéto… L'on rapporte également qu'un policier aurait été tué par les manifestants. 

Le leader de l'opposition, Cellou Dalein Diallo, accuse le pouvoir d'être responsable de ces violences, et de vouloir lui voler la victoire via « une fraude à grande échelle »



Nigéria

6 sur les 36 Etats du Nigéria sont en flamme depuis plusieurs semaines suites aux vives protestations des populations contre les bavures policières. Un mardi totalement noir a été enregistré à Lagos avec de violentes manifestations faisant plusieurs morts et des blessés selon Amnesty International. Le pillage et incendie déclenchés dans plusieurs quartiers forcent les habitants à se barricader chez eux. Une situation qui est en passe de dégénérer si rien n'est fait. 

 Le péage de Lekki est l'épicentre de la contestation populaire qui secoue depuis près de deux semaines le Nigeria, première puissance économique de l'Afrique. 

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