USA : Joe Biden nomme une transgenre au ministère de la Santé

Le président élu des États-Unis Joe Biden a annoncé mardi qu’il nommait ministre adjointe de la Santé Rachel Levine, une experte transgenre en pédiatrie et psychiatrie, actuellement directrice de la Santé dans l’État de Pennsylvanie.

"Elle représente un choix historique et extrêmement qualifié pour aider à mener les politiques de santé de notre administration", a écrit Joe Biden, qui deviendra le 46e président des États-Unis mercredi.

Rachel Levine « apportera le leadership ferme et l’expertise cruciale dont nous avons besoin pour guider les gens à travers cette pandémie, peu importe d’où ils viennent, leur race, religion, orientation sexuelle, identité de genre ou leur handicap », a-t-il ajouté.

Aujourd’hui directrice de la Santé de la Pennsylvanie et professeure d’université en pédiatrie et psychiatrie, Rachel Levine « est sur le point d’être la première responsable fédérale ouvertement transgenre à être confirmée par le Sénat américain », a précisé l’équipe de Joe Biden dans un communiqué.

Les démocrates prendront cette semaine le contrôle de la chambre haute, qui doit confirmer les nominations présidentielles.

Née en 1957, diplômée de Harvard et de Tulane, Rachel Levine s'est spécialisée dans la pédiatrie, travaillant autant des enfants et des adolescents. De cette expérience professionnelle, elle tire son expertise sur les troubles de l'alimentation, ou l'usage de marijuana médicale, mais surtout sur les opiacés.

À la tête des services de Santé de Pennsylvanie depuis 2017, c'est dans sa lutte contre le fléau des opiacés qu'elle s'est particulièrement signalée. À l'apparition du Covid-19, c'est elle qui a dirigé la manœuvre contre l'épidémie, se rangeant d'emblée du côté de la prévention la plus scrupuleuse.

Cette position lui a valu des critiques du camp le plus hostile aux règlementations sociales, qui ont parfois eu recours à l'injure transphobe. À mesure que progressait sa notoriété, Rachel Levine a vu affluer ce type d'attaques, auxquelles elle a répondu revers de la main : "À quelques très rares exceptions près, le fait que je sois transgenre n'est pas un sujet". Les attaques contre la communauté, décomplexées sous le mandat de Donald Trump, n'ont fait "qu'alimenter [son] désir de faire [son] travail et de plaider".

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