Assassinat : Blaise Compaoré après avoir tué deux amis en 1989: » Je dors bien, je rêve et je ronfle parfois »

L’heure de la justice a enfin sonné, un procès peut s’ouvrir. Le tribunal militaire de Ouagadougou a décidé de mettre en accusation l’ex-président dans le dossier de l’assassinat du capitaine iconique du Burkina Faso.
L'ex-president du Burkina Faso Blaise Compaore, qui vit en exil en Cote d'Ivoire, devrait etre juge au Burkina pour l'assassinat de Thomas Sankara en 1987.
L'ex-président du Burkina Faso Blaise Compaoré, qui vit en exil en Côte d'Ivoire, devrait être jugé au Burkina pour l'assassinat de Thomas Sankara en 1987.

Plus de 30 ans après les faits, le tribunal militaire de Ouagadougou a décidé, le 13 avril, de mettre en accusation l'ancien président Blaise Compaoré pour attentat à la sûreté de l'État, complicité d'assassinat et recel de cadavre dans le dossier du meurtre de Thomas Sankara, survenu le 15 octobre 1987.






Contre toute attente Blaise Compaoré, a fait preuve d’un cynisme diabolique, et il en parlait avec un certain détachement…



Suite à l'exécution de ses compagnons, Blaise Compaoré donne une interview hallucinante dans Jeune Afrique du 30 octobre 1989. Là, il y étale toute la plénitude de son cynisme. « Ces gens ont reconnu leur forfait. Ils ont été passés par les armes. C’est tout. Il n’y a pas d’autres éclaircissements à apporter« , répond sèchement Compaoré au journaliste qui veut en savoir sur les circonstances de l’exécution.

Et pour montrer qu’il se sent bien après avoir fait exécuter ses anciens amis, Blaise Compaoré déclare ensuite: « Je dors bien…Je rêve et je ronfle parfois...(…) Dès lors qu’ils ont été condamnés à mort il fallait les exécuter. Puisqu’il a été établi qu’ils étaient coupables. Je ne vois pas pourquoi il aurait fallu surseoir à cette exécution ».


Même quand le journaliste évoque la supplique du Pape Jean Paul II qui demande à Blaise Compaoré de ne pas faire tuer ses anciens compagnons, la réponse de celui qui doit répondre dans le procès Sankara est glaçante.

« Pourtant le pape Jean Paul II vous a adressé un message demandant votre clémence et surtout un procès équitable... », questionne le journaliste. Réponse hautaine de Compaoré: « C’est vous qui venez de m’informer…Je ne regarde ni la télévision et je n’écoute ni la radio. Aucun émissaire ne m’a remis un message du pape allant dans ce sens ».

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