Dernière minute ! Epilogue de l’affaire Delphin Kahimbi : Tous les prévenus acquittés par le TGI !

 

C’est enfin l’épilogue de l’affaire du meurtre présumé du général Delphin Kahimbi, ancien chef d’état-major adjoint des FARDC en charge de renseignements militaires retrouvé mort dans son domicile en février 2020. Le verdict est tombé ce lundi 7 juin 2021.

Dans son réquisitoire prononcé à l’audience du 27 mai dernier, le ministère public avait notamment réclamé la peine capitale contre B. Nkoy qui est la femme du général Kahimbi et sa belle-mère S. Mondo.

 

Mais le Tribunal de grande instance de Kinshasa/Gombe a disculpé tous les prévenus cités dans cette affaire dont Brenda Nkoy et Scholastique Mondo, respectivement veuve et belle-mère du défunt. Ces dernières étaient accusées par le ministère public d’homicide volontaire par préméditation.

4 autres personnes ont été blanchies. Il s’agit tout d’abord de Claudine Aminata et Jeannot Amudiandroy, respectivement jeune sœur à l’amie de la veuve et domestique qu’elle lui avait amenée. Le grief mis à leur charge était complicité dans la commission de ce meurtre.

Pointé du doigt par l’auditeur général des FARDC d’avoir participé à ce forfait, les deux pasteurs qui sont Jérémie Kuminuna et Olivier Albert Makita s’en sortent relaxés.

Retour sur la fin brutal du Général Kahimbi :

Le général Delphin Kahimbi, chef d’état-major adjoint des FARDC en charge du renseignement militaire, est décédé le vendredi 28 février. Selon plusieurs sources, dont son épouse, il aurait succombé à une crise cardiaque. Le président Félix Tshisekedi estime que le général serait mort par "pendaison". Ce décès inopiné a creusé le fossé entre les deux alliés de circonstance: Tshisekedi et Kabila.

Soupçonné de tentative de déstabilisation et d'avoir mis en place un système d'écoute des autorités, le général Major Delphin Kahimbi avait été convoqué à plusieurs reprises ces dernières semaines par le Conseil national de sécurité pour répondre de ces accusations. 
Au sein du Front Commun pour le Congo, le FCC de Joseph Kabila, certains n’hésitent pas à pointer un doigt accusateur vers des militaires proches du chef de l’État. Pour eux, le général Kahimbi était devenu très encombrant pour le nouveau pouvoir. 

Depuis 2013, le général Major Delphin Kahimbi avait en main les services de renseignements militaires. Ce qui lui a valu d’être sur la liste des personnalités sanctionnées par  l’Union européenne pour entrave au processus démocratique. Juste avant sa mort, les États-Unis avaient salué sa destitution.

 

Commentaires