16 millions de dollars pour le rapatriement de la ”dent” de PE Lumumba ! Mouvement de colère en RDC !
Il y’a de cela quelques jours, le gouvernement de
Kinshasa a annoncé le rapatriement des restes de l’éminent homme politique
assassiné il y’a de cela 60 ans, Patrice Lumumba.
Mais ce que les autorités n’ont pas précisé, c’est que cette initiative a couté
la faramineuse somme de 16 millions de dollars américains au trésor public.
Au moment où le peuple souffre des coupures d’électricité intempestives et de la
pénurie de l’eau, les cris de colère se multiplient sur les réseaux sociaux et
les médias locaux.
Alors que le pays
traverse une situation socio-économique chaotique, débourser un tel montant
pour le rapatriement de la ”dent” du premier Premier ministre révolte plusieurs
kinois.
En effet, ces
derniers estiment que cette manœuvre est une insulte à la mémoire de ce héros
et au combat qu'il a mené pour la liberté de son peuple qui, pourtant, croupit
dans une misère indescriptible.
Plusieurs analystes soutiennent que ce montant pourrait aider l'Etat à relever certains défis sociaux à l'instar de la distribution de l'eau potable et de l’énergie électrique qui pose problème dans plusieurs coins de Kinshasa.
"Ça fait plusieurs années que nous connaissons des pénuries d'eau et
d'électricité ! Et nous sommes étonnés d'apprendre que le gouvernement serait
prêt à débourser une telle somme pour organiser ce rapatriement. Nous ne pensons
pas que Lumumba serait lui-même fier de cette initiative", indique l'asbl
Congo progrès dans la commune de Ngaliema.
De son côté, M.
Mengane Prince, membre du parti Orange, estime que "construire une
université moderne qui porte le nom de Lumumba, où encore une école idéologique
qui apprend à la nouvelle génération les valeurs et idées de ce héros, serait
salutaire pour plusieurs générations, en lieu et place de le dépenser sans pour
autant mettre en application le nationalisme qu’il a tant prôné", a-t-il
martelé.
Au regard de la
situation actuelle du pays de Lumumba, de telles dépenses sont comparables à
des obsèques d'un parent organisées avec pompe alors que sa progéniture vit
dans une précarité sans pareil.
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