Affaire sext@pe des élèves de Saint-Georges : Des sanctions excessives et superflues ?

La sanction est tombée hier : les élèves du Collège Saint-Georges filmés en plein ébats sexuels sont désormais interdits d’accès à l’éducation sur tout le territoire congolais.
Des mesures jugées disproportionnées et épidermiques, bien plus susceptibles d’enfoncer ces enfants que de les remettre sur le droit chemin.

 

D’après cette sanction prise par les autorités de l’école et le ministre de l’enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), ces élèves sont non seulement renvoyés de l’école, mais également ne peuvent plus être inscrits dans aucune école de la RDC.

Donc, pour s’être ainsi mal conduits, l’État congolais juge bon de compromettre tout l’avenir de ces adolescents.  Cette sanction, est selon plusieurs pédagogues disproportionnelle quand on sait que l’adolescence est une étape de turbulence juvénile. Ces experts de l’éducation, estiment qu’il a d’autres sanctions que l’on peut leur infliger en associant leurs parents, en lieu et place de leur priver la scolarité toute leur vie.

Mais tout ça c’est la conséquence de l’hypocrisie de la société congolaise, mieux africaine devant la sexualité dans nos milieux. Certes, l’acte posé par ces adolescents est condamnable et répugnant, surtout son exhibition dans une vidéo. Mais c’est pour autant qu’ils ne doivent plus avoir droit à l’instruction et à l’éducation ? Sont-ils pires que ceux qui détournent et qui pillent  l’État ? Pas loin de Kinshasa à Matadi, l’on a vu un vice-gouverneur « nudus corpore » et pris en flagrant délit d’une fornication scandaleuse ayant secoué, non seulement la province du Kongo central, mais également mis en conflit les institutions de la République. Et pourtant, c’est ce monsieur en question qui vient d’être notifié pour assumer l’intérim du gouverneur son titulaire. Alors pourquoi doit-on sacrifier ces adolescents qui sont encore récupérables et qu’au terme de l’article 43 de la constitution, ils ont droit à l’instruction et à l’éducation ? Décision épidermique à en croire certains professionnels de l’enseignement.

Ces adolescents pour la plupart ont déjà une vie sexuelle active et tout le monde le sait. L’internet et les smartphones y sont beaucoup dans la dépravation des mœurs chez les jeunes. Il est vrai qu’ils ont scandalisé la nation par le post de cette vidéo sur la toile, mais au cas où cette vidéo n’était pas sortie de ce cadre, ils seraient toujours de bons enfants comme disent les kinois « bana ndaku », alors qu’ils ont une sexualité semblable aux mariés ! Il faut donc arrêter cette hypocrisie ! Que ces élèves soient punis, mais l’école reste un droit pour eux. Les jeter en pâture, c’est de l’irresponsabilité étatique et sociétale.

 

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